La lettre de Jean-Louis

Du 10 Avril 2007

Il y a, dans l'existence, des questions essentielles voire solennelles qui demeurent et demeurerons à jamais sans réponse. Il suffit pour s'en convaincre de consulter nombre d'ouvrage de philosophie ou de demander un peu d'argent à votre belle mère.
Il y a, de la même façon, des réponses orphelines qui soufrent de l'absence de question. C'est de genre de réponse que je vais donner dans cette lettre de Jean-Louis.
Jamais qui que ce soi ne m'a demandé: mais pourquoi un tel site, que de temps perdu?
Allongeons nous sur ce canapé douillet, docteur, et confessons notre vie.
Il est de mémoire familiale un fait notoire. Peu de temps après ma venue à la clarté du monde, mes trois marraines furent invitées à ce non événement.
La première, toute de jaune vêtue, me donna pour don de maîtriser l'usage du xylophone, emblème nationale d'une patrie qui n'est pas mienne. Don, fort joli en vérité, mais d'une inutilité totale pour ma personne n'ayant jamais combattu de xylophone.
La seconde, habillée de rose, me doua d'un sens aigu dont on ne se souvient plus du nom. Quelque chose de fort recommandable, certes, mais totalement désuet à cause de cet oubli impardonnable.
La dernière, enfin, parée d'étoffe bleue, me glorifia de présomption d'haustrabéloscisme qui s'avère parfaitement inadapté à l'état humain et ce par le fait établi que la compréhension nous en échappe entièrement.
Sans en tenir rigueur à ces marraines excentrique, ces cadeaux furent accueillis par l'ensemble de notre union communautaire avec tous les égards mérités.
Une vielle grand-tante, qui n'était pas invitée, à cause de la répulsion qu'elle suscitait, eue vent de notre cérémonie innocente. En se penchant sur mon berceau douillet, elle proféra cette menace virulente: Je te maudit du don de mépris envers ton prochain!
Et mon prochain fût ce pauvre gueux en haillons prétextant détenir une fortune, venu maladroitement démarcher ma bonté et mon avidité.
Ainsi naquit l'embryologie de ce site.
Plus près de nous, vous pouvez constater, depuis quelques temps déjà, la présence de deux célébrités ivoiriennes. Je prétends entretenir de bons et courtois rapports pour le moment mais gageons que ceux ci se détériorent bientôt comme ces pages tendent à le prouver si souvent.
Je suis finalement arrivé sans trop d'encombre à la fin de ce texte avec le sentiment naïf d'avoir, par ce procédé bénin, sauvé une partie de mon âme de l'éternité infernale.
Je vous remercie, chers lecteurs, d'avoir parcouru sans intérêt ces lignes dérisoires.

La lettre de Jean-Louis

Du 27 Février 2007

Tempérament calme ces temps ci? Que nenni!
Actuellement votre humble serviteur est en plein déménagement, il n' y avait donc aucune opposition pour que le site n'en profite pas. Seul l'adresse et le mail ont changés. Le reste étant d'une exceptionnelle perfection aucun remaniement ne s'imposait. Maintenant je dispose de mon domaine à moi ouvert sur le réseau des réseaux en mon nom propre. Et ce fait est une flatterie toute personnelle dons je suis le bénéficiaire auto proclamé.
J'avoue profiter de cette accalmie artificielle initiée par d'autres scambaiters oisifs qui délaissent notre estimable et ludique activité en prétextant des besognes bassement manuelles, pour opérer ce changement sereinement et en toute quiétude.

Danielle, cette traîtresse, m'a abandonné comme un vieux représentant canin pelé sur un aire autoroutière un jour radieux de juillet. Il est vrai que notre parcours arrivait à sa fin, je du me résigner à accepter cette issue inéluctable mais avec le sentiment noble de la satisfaction du devoir accompli.
Mes plus vives félicitation vont, bien évidement, à notre cher Samuel et son improbable frère de convalescence qui ont si bien su transcender mon ego en acceptant toute mes caprices sans opposition nuisible. Je leur en rends, ici, officiellement grâce et leur adresse toute ma compassion assidue.

Acceptez, cher lecteurs incrédules, de recevoir mon affection la plus solennellement hivernale.

La lettre de Jean-Louis

du 12 janvier 2007

Regain d'activité dans la chasse au mugus.
Si ces derniers temps le site semblait bien calme, il n'en était rien pour votre serviteur. Des croques escrocs à l'enthousiasme délirant se ruèrent sur moi dans un concert d'éloges élogieuse (et je n'exagère en rien cette vérité). Leurs but étant simple, me refiler un max de boulot pour pouvoir profiter des vacances, sans doute au ski ou sur les plages au sable d'albâtre de la Côte ivoirienne à pêcher le thon et le merlu.
Me voilà donc investi, grâce à leurs bon soins, d'une mission, et même plusieurs, que je me tacherai d'accomplir avec une ferveur toute religieuse.

Mercato71 s'est éteint comme il avait commencé: dans la médiocrité et l'indifférence générale. Me faisant part, au final, d'une dette à son encontre encore non recouvrée.
Pour apaiser cette absence trois nouveaux larrons se sont, bien malgré eux, porté volontaire à supporter tout mes sarcasmes. Encore de piètres conteurs d'absurdités à l'histoire affligeante qui vous laisserons pantois et les bras ballant le long du corps, comme de vieux torchons séchant dans le jardin un jour sans brise, à la lecture de ces pamphlets insipides.

Veuillez, chers lecteurs désabusés, accepter l'étreinte de mes fonctions hallucinées les moins coriaces.